Flâneries Littéraires – 2019 –

AU PROGRAMMe de cette édition:

 

PHILIPPE APELOIG

“Entre typographie et mémoire vive

 

MICHKA ASSAYAS

“Cœur de rocker”

 

GENEVIèVE BRISAC

“Du côté des mères”

 

MICHEL CARLY

Maigret, traversées de Paris

 

SARAH CHICHE

“L’amour fou”

 

CATHERINE DALARUN

L’Académie française

 

SOPHIE DIVRY

“La griffe du temps dans les romans”

 

BRUNO DOUCEY

“Poètes… vos papiers”

 

VINCENT FERRé

“De Tolkien à la fantasy contemporaine : mondes et merveilles”

 

MARK GREENE

“Les Américains à Paris”

 

DELPHINE HORVILLEUR

“Interprète-moi” : les fantômes de ma bibliothèque juive

 

CAPUCINE & SIMON JOHANNIN

“Guerre et Pets”

 

MAYLIS DE KERANGAL

“La piste chantée”

 

BENOîT PEETERS

“Gourmand d’images et de mots”

 

Pour vous inscrire, merci de remplir le formulaire en cliquant ici.

 


 

LES FLÂNERIES LITTÉRAIRES

“HORS LES MURS“

Nous proposerons en avant-première et pour inaugurer le Salon du Livre Paris, trois flâneries :

mercredi 6 mars à 14h

Maigret, traversées de Paris
Avec Michel Carly

 

Sur les lieux-mémoire et lieux secrets du 21 place des Vosges au 36 quai des Orfèvres :

Un itinéraire inédit conçu, accompagné et commenté par Michel Carly, biographe, écrivain, guide littéraire, un des meilleurs spécialistes de Simenon, auteur de 16 ouvrages consacrés à Maigret et à son créateur.

Lieu et heure de départ : 14 h  au pied de la statue équestre de Louis XIII dans le square de la place des Vosges.

Présentation :

2019 : 30e anniversaire de la disparition de Simenon et 90e anniversaire de la création définitive du personnage de Maigret. Notre flânerie s’inscrit délibérément dans cette double célébration.

Simenon, c’est 192 romans, 9000 personnages à découvrir dans 1 800 lieux de par le monde. Paris occupe la première place dans la géographie de l’œuvre… et dans la vie du commissaire Maigret, « sa » ville, celle où il réside, marche, flâne et comprend sans les juger les coupables introduits dans son bureau du 36, quai des Orfèvres.

Soixante-trois de ses enquêtes ont la capitale pour cadre, dans des lieux parisiens que Simenon lui a transmis en héritage pour les avoir découverts, respirés, aimés, habités lui-même.

Le Marais et les quais de la Seine sont parmi leurs préférés. À nous de découvrir ces lieux-mémoire, scènes de crime, domiciles et coins secrets où nous croiserons Simenon et la présence forte de Maigret. Votre guide vous lira certains extraits de romans afin d’aborder des thématiques méconnues qui éclaireront l’œuvre d’un romancier majeur du XXe siècle.

Itinéraire :

Le quartier du Marais au peigne fin, la place des Vosges et la rue de Turenne entre vie et romans, l’île Saint-Louis, l’ancienne Morgue, les secrets de l’île de la Cité, le square du Vert Galant et le mythique 36 quai des Orfèvres.

Bibliographie de la flânerie :

Maigret et son mort, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

Pietr-le-Letton, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

L’Amie de Mme Maigret, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

L’Ombre chinoise, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

Maigret et le voleur paresseux, Georges Simenon, Omnibus vol. 11

La Nuit du pont Marie, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

En cas de malheur, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

Maigret et le clochard, Georges Simenon, Omnibus vol. 11

Les Mémoires de Maigret, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

Maigret s’amuse, Georges Simenon, éditions Le Livre de Poche

Livre en dédicace :

Maigret, traversées de Paris, Michel Carly,Omnibus, 2003, réédition février 2019.

 

Dimanche 10 mars à 14h

Entre typographie et mémoire vive

Avec

Philippe Apeloig

RDV 14h : Au bout du Pont des Arts, côté VIe (quai de Conti, en face de l’Institut), près de la plaque commémorative en la mémoire de Vercors (voir photo et plan ci-joints).
Bus  : Lignes 24 et 27 / Lignes 69 et 72 (de l’autre côté de la Seine)
Métro : Ligne 7 (station Pont-Neuf) / Ligne 4, RER B et RER C (station Saint-Michel)

Une balade historique en compagnie de Philippe Apeloig, auteur chez Gallimard des “Enfants Paris”. Son sujet : les plaques commémoratives entre 39 et 45 que l’on trouve sur les façades des immeubles. Nos pas seront guidés et retrouveront  les traces du destin tragique de ces jeunes gens assassinés pendant la Seconde Guerre Mondiale à Paris.

Présentation : Entre typographie et mémoire vive

Qu’y a-t-il derrière les plaques commémoratives parisiennes de la période 1939-1945, derrière tous ces noms, ces mots et ces phrases, taillés dans la pierre ? Des actes de courage et de résistance, des destins tragiques ou des vies sacrifiées, mais parfois aussi les souvenirs d’une enfance… C’est pour apporter sa pierre à l’histoire de sa famille comme à celle des « Enfants de Paris », victimes de la guerre, de l’Occupation, de la persécution antisémite et des combats de la Libération, que Philippe Apeloig a réuni les photographies de ces plaques. Habitée par la diversité de leurs compositions typographiques et la beauté du contexte architectural, ce « millefeuille », véritable œuvre graphique, livre ainsi une vision inédite et insolite de l’histoire de la capitale. En portant le regard des passants sur ces objets singuliers, il invite à constater la présence des lettres sur les murs de la ville, et encourage à les lire comme à les regarder. Car la typographie appartient au monde du non-remarquable et de l’inaperçu.

Bibliographie de la flânerie :

Dora Bruder, Patrick Modiano, éditions Folio

Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, Georges Perec, éditions Christian Bourgois

Le Témoin compromis, d’Édith Thomas, éditions Viviane Hamy

L’Atelier, Jean Claude Grumberg, Babel

Le Silence de la mer, Vercors, Livre de Poche

Rendez-vous au métro Saint Paul, Cyrille Fleischman, éditions Le Dilettante

Nouveaux rendez-vous au métro Saint Paul, Cyrille Fleischman, éditions Le Dilettante

Quoi de neuf sur la Guerre ? Robert Bober, éditions Folio

Graffiti, Brassaï, éditions Flammarion

Histoire du graphisme en France, Michel Wlassikoff, éditions Belles Lettres

Livre en dédicace :

Enfants de Paris: (1939-1945), Philippe Apeloig, Gallimard

 

jeudi 14 mars à 10h

L’Académie française

Avec Catherine Dalarun

Comme nous l’avons amorcé avec une visite au musée d’Orsay lors de l’édition précédente, nous poursuivons d’honorer la capitale culturelle qu’est Paris en offrant au public une balade privée dans un haut lieu de l’histoire culturelle et patrimoniale dans lesquels il n’a pas toujours accès.

Exceptionnellement nous ouvrirons au public les portes de l’Académie française, guidée par Madame Catherine DALARUN de l’Institut de France, chargée de fondation – service des actions pédagogiques et culturelles.

Présentation :

La visite vous fera découvrir l’histoire et la vie d’une institution prestigieuse. Vous pourrez admirer la Coupole conçue par Louis Le Vau, les salles de séances hebdomadaires des Académies et les deux bibliothèques.

 


LES FLÂNERIES LITTÉRAIRES

AU SALON DU LIVRE

Comme pour les éditions précédents, nous gardons l’idée d’offrir trois flâneries par jour.

VENDREDI 15 MARS – 12h

“Du côté des mères”

avec Geneviève Brisac

Présentation :

Il s’agit ici de penser et d’écrire du côté des mères, ce côté si peu pensé, si mal et si peu dit. Mères opaques, mystérieuses, calomniées, trop aimées, abandonnées, perdues. Et cela à travers dix livres de dix femmes, dix écrivaines, dix génies, des filles, pour commencer, comme nous le sommes toutes.

Mais n’y a t-il pas une infinité de manières de l’être, fille de sa mère, et même une infinité de manières différentes au cours d’une seule vie ?

Comme il y a une infinité de manières d’être mère, ce destin étrange, fascinant, banal et sidérant. Révoltant et magnifique. Et encore trop peu dit par la littérature. Des centaines d’années de domination masculine ont étouffé ces récits, ces poèmes, ces chants, ces éclats de rire. Et presque tout reste à repenser, à relire aussi.

Evoquant La promenade au Phare, Virginia Woolf écrit :

Je suppose que je fis ce que les psychanalystes font pour leurs patients : j’exprimai une émotion très ancienne et très profondément ensevelie. C’est ce qu’elles font toutes, ici, creuser au plus loin des chocs enfouis, des cruautés inévitables, des rencontres ratées,  pour en faire de la beauté.

Bibliographie de la flânerie :

Voyage au phare, Virginia Woolf, Livre de Poche

Le Bleu de la nuit, Joan Didion, Livre de Poche

Cahiers de la guerre, Marguerite Duras, éditions P.O.L.

Fugitives, Alice Munro, éditions Points

Pourquoi être heureux quand on peut être normal?, Jeanette Winterson, éditions Points

La dame de pique, Alexandre Pouchkine, éditions Folio

Mon mal vient de plus loin, Œuvres complètes collection Quarto, Flannery O’Connor, Gallimard

Les mots de la tribu, Natalia Ginzburg, Cahiers Rouges, éditions Grasset

Énorme changement de dernière minute, Grace Paley, éditions Rivages

Les Carnets, Marina Tsvetaeva, éditions des Syrtes

Livre en dédicace :

Le Chagrin d’aimer, Geneviève Brisac, Grasset

 

VENDREDI 15 MARS – 15h

 “Gourmand d’images et de mots”

avec Benoît Peeters

Benoît Peeters est un auteur particulièrement éclectique. Scénariste de la célèbre série de bande dessinée Les Cités obscures, il est aussi le biographe d’Hergé, Paul Valéry et Jacques Derrida. Dans Comme un chef (en collaboration avec la dessinatrice Aurélia Aurita), il a récemment révélé sa passion de la cuisine.

Présentation :

C’est par les mots que m’est venue la passion de la cuisine : par exemple ceux de Roland Barthes sur la cuisine japonaise, dans L’Empire des signes. C’est par les livres que j’ai appris à cuisiner, et tout particulièrement dans La Cuisine gourmande de Michel Guérard. Récemment des auteurs de bande dessinée comme Jirô Taniguchi, Christophe Blain ou Etienne Davodeau ont su mettre en images la gourmandise. Et de grands chefs ont su la raconter, d’Auguste Escoffier à Ferran Adriàn.

Bibliographie de la flânerie :

L’Empire des signes, Roland Barthes, éditions Points

La Cuisine gourmande, Michel Guérard, éditions Robert Laffont

Le Gourmet solitaire, Jirô Taniguchi, éditions Casterman

Les IgnorantsÉtienne Davodeau, éditions Futuropolis

En cuisine avec Alain Passard, Christophe Blain, éditions Gallimard

Souvenirs culinaires, Auguste Escoffier, éditions Mercure de France

Mémoires de chefs, Nicolas Chatenier, éditions Textuel

Ferran Adrià, L’Art des MetsJean-Paul Jouary, éditions Les Impressions Nouvelles

Nagori, Ryoko Sekiguchi, éditions P.O.L.

Les Semences en question : de la terre à l’assiette, François Flohic, éditions Argol

Livre en dédicace :

Comme un chef, Benoît Peeters, Casterman

VENDREDI 15 MARS – 17h

“Les Américains à Paris” 

avec Mark GreenE

Présentation :

Qu’est-ce qu’un Américain à Paris ?

La réponse n’est-elle pas contenue dans le beau titre de l’événement qui nous réunit, à l’occasion du Salon du livre : les Flâneries littéraires ?

Que faisaient-ils, ces écrivains et artistes américains du XXe siècle, sinon prendre du temps, le perdre, le laisser filer ? Arpenter les rives de la Seine, s’asseoir à la terrasse des cafés, s’imprégner d’Histoire pour mieux vivre le présent ? Se montrer indolents, dilettantes, joyeux et désespérés ?

Un Américain à Paris, c’est un flâneur volontaire (un peu appliqué, non dénué de culpabilité) qui a traversé l’océan pour s’accorder le droit à l’entre-deux, au batifolage, à la dépense.

Un mot me vient à l’esprit. J’ouvre le dictionnaire :

TAYLORISME (v.1918 ; amér. de l’ingénieur F. Taylor). Méthode d’organisation du travail industriel par l’utilisation maximale de l’outillage, la spécialisation stricte et la suppression des gestes inutiles (petit Robert).

Alors voilà : la littérature, Paris, les gestes inutiles… Vaste programme, pour une génération perdue.

Bibliographie de la flânerie :

L’Américain, Henry James, éditions Liana Lévi

Retour à Babylone, dans Un diamant gros comme le Ritz, Francis Scott Fitzgerald, éditions Robert Laffont, collection Pavillons

Madame de Treymes, Edith Warthon, éditions 10/18

Le soleil se lève aussi, Ernest Hemingway, éditions Folio

Le Bois de la nuit, Djuna Barnes, éditions Seuil

Tropique du Cancer, Henry Miller, éditions Folio

Lettres à Germaine Lucas-Championnière, John Dos Passos, éditions Gallimard, collection Arcades

L’autobiographie d’Alice B. Toklas, Gertrude Stein, éditions de Minuit

La Chambre de Giovanni, James Baldwin, éditions Rivages

Un sport et un passe temps, James Salter, éditions Points, collection signatures

Livre en dédicace :

Federica Ber, Mark Greene, Grasset

 

 

 

SAMEDI 16 MARS – 11H

“La griffe du temps dans le roman” 

avec Sophie Divry

Présentation :

La littérature, qu’elle le veuille ou non, capte, reflète, symbolise son temps, le met en images si elle ne le note pas dans l’urgence. Les écrivains sont situés dans leur siècle, et cela donne des formes et des tentatives différentes selon l’auteur et l’époque. On commencera cette flânerie par, évidemment, des écrivains russes, qui ont dû inventer des formes pour dire la violence, de manière directe ou métaphorique. Puis nous verrons comment  l’histoire du XXè siècle a griffé le roman, et enfin on pourra tenter de regarder quelques contemporains. Mon but à la fois de vous ouvrir ma bibliothèque et de réfléchir ensemble de ce que l’histoire fait à la littérature.

Bibliographie de la flânerie :

L’Attrapeur de rats, Alexrandre Grine, éditions l’Âge d’Homme

Sophia Pétrovna, Lydia Tchoukoskaïa, éditions Interférences

Roman, Vladimir Sorokine, éditions Verdier

La petite Lumière, Antonio Moresco, éditions Verdier

Nuit, Edgar Hilsenrath, éditions Le Tripode

Le démon, Hubert Selby Jr., éditions 10/18

La fin des temps, Haruki Murakami, éditions 10/18

Un jour dans l’année, Christa Wolf, éditions Fayard

Onzième roman, livre dix huit, Dag Solstad, Notabilia, éditions Noir sur Blanc

Madame Diogène, Aurélien Delsaux, éditions Albin Michel

Livre en dédicace :

Trois fois la fin du monde, Sophie Divry, Notabilia

 

SAMEDI 16 MARS – 14H

“Cœur de rocker”

avec Michka Assayas

Présentation :

Des musiciens mettent leur cœur à nu.

Pour une raison qui m’a toujours échappé, les critiques et les libraires rangent souvent les écrits de musiciens dans une catégorie à part, réservée aux spécialistes. Quand je soutiens à des personnes croisées lors de rencontres littéraires que les Chroniques de Bob Dylan sont un des plus grands livres de langue anglaise de ces vingt dernières années, à égalité avec ceux de Coetzee ou Roth, on m’écoute poliment, pensant sans doute que la passion m’égare. Que Dylan ait reçu le prix Nobel de littérature depuis n’a rien changé à l’affaire : beaucoup y ont vu la provocation moqueuse de vieillards nostalgiques de leurs années de fumette. Et quand j’évoque les récits de musiciens obscurs comme Mark Oliver Everett ou Viv Albertine, dont l’honnêteté sans complaisance et la concision percutante peuvent rappeler Annie Ernaux, beaucoup se disent : je n’y connais rien, je vais être perdu. Les mêmes, pourtant, n’hésitent pas à s’embarquer, au hasard, dans des évocations touffues de l’Amérique de la guerre de Sécession, à laquelle ils ne connaissent rien non plus. Le rock, au sens très large, a été le réceptacle des expériences humaines les plus profondes du monde de l’après-Guerre. Je suis impatient de partager mon expérience de lectures avec des inconnu(e)s qui y trouveront peut-être la source de révélations sur eux ou elles-mêmes et le monde qui les entoure.

Bibliographie de la flânerie :

Tais-toi ou meurs (Things the Grandchildren Should Know), Mark Oliver Everett, 13ème Note Éditions

De fringues, de musique et de mecs (Clothes, clothes, clothes. Music, Music, Music. Boys, Boys, Boys), Viv Albertine, Buchet Chastel

Please Kill Me, l’histoire non censurée du punk racontée par ses auteurs (Please Kill Me : The Uncensored Oral History of Punk), Legs McNeil & Gillian McCain, Allia

Chroniques, Volume 1 (Chronicles, Vol. One), Bob Dylan, Fayard

Apathy for the Devil : les Seventies, voyage au cœur des ténèbres (Apathy for the Devil – A 1970’s Memoir), Nick Kent, Rivages

White Bicycles (White Bicycles – Making Music in the 1960s), Joe Boyd, Allia

Life, Keith Richards, Robert Laffont

I’m Your Man, la vie de Leonard Cohen (I’m Your Man – The Life of Leonard Cohen), Sylvie Simmons, L’Échappée

Sweet Soul Music, Rhythm and Blues et rêve sudiste de liberté (Sweet Soul Music – Rhythm and Blues and the Southern Dream of Freedom), Peter Guralnick, Allia

Rock Dreams (Rock Dreams, Bye bye, bye baby, bye bye), Guy Dreams, Nick Cohn, Albon Michel

Livre en dédicace :

Woodstock, three days of peace & music, GM éditions

SAMEDI 16 MARS – 16H

« poètes…vos papiers »

avec Bruno Doucey

accompagné par Gabriel Dufaye

Présentation :

Ils viennent d’Haïti, des États-Unis, du Québec, d’Allemagne, de France, de Grèce, d’Afrique ou d’Océanie, ils viennent d’ici ou d’ailleurs… « Ils », ce sont les poètes, hommes et femmes, que publient les Éditions Bruno Doucey, avec le désir de faire découvrir les richesses insoupçonnées des poésies du monde et de déplacer nos lignes d’horizon. L’éditeur qui donne voix aux poètes se souvient de ces mots de Léo Ferré : « La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie ; elle ne prend son sexe qu’avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l’archet qui le touche. » Bruno Doucey, poète-éditeur de poètes, et le comédien Gabriel Dufay feront entendre la voix des poètes dans les coursives du Salon du livre. Flânerie poétique ou voyage à travers mots… pour prendre le temps d’écouter et de vivre.

Bibliographie de la flânerie :

La Beauté – Éphéméride poétique pour chanter la vie (anthologie)/ Louis-Philippe Dalembert, « La peau que j’aime », Éditions Sabine Wespieser

Beat Attitude – Femmes poètes de la Beat Generation (anthologie) / Diane di Prima, « Pas d’problème, poème de fête », Éditions Maelström

 Comme résonne la vie, Hélène Dorion / «Comme résonne étrangement la vie…» , éditions Bruno Doucey

 C’en est trop :Poèmes 1892-1972, Hermann Hesse /« À la fin d’une permission en temps de guerre », Éditions Zoé

L’exil n’a pas d’ombre, Jeanne Benameur /« Chaque matin je me réveille… », Éditions Actes Sud

Au vent de la piroguière – Tifaifai, Flora Aurima Devatine /« Adresse », éditions Bruno Doucey

Grécité,Yannis Ritsos /Chants III et IV (extraits), éditions Desmos

Sapho, Aujourd’hui, Éditions Bruno Doucey et Castor Astral.

Zaü, Dessinées – Visages de femmes, poèmes d’amour (anthologie)/ Ketty Nivyabandi, « Je suis un songe de liberté », éditions Bruno Doucey

L’insurrection poétique – Manifeste pour vivre ici (anthologie) / Jean Malrieu, « Levée en masse », Éditions Le Temps des Cerises

Livre en dédicace :

Ceux qui se taisent, Éditions Bruno Doucey, 2016.

dimanche 17 MARS – 11H

“La piste chantée ”

avec Maylis de KErangal

Présentation :

Comment marcher d’un livre à l’autre ? Comment la lecture d’un livre me porte-t-elle vers un suivant qui à son tour m’entraîne vers un prochain ? Si mes lectures semblent s’enchaîner sans programme, sans plan, selon une ligne d’erre au tracé aléatoire, faite de déroutages et de croisements fortuits, de rapprochements et de boucles, elles cartographient bientôt un territoire où trafiquent des fantômes, des images, des voix, des bruits, des chants : elles entrent en résonance. Miroitement de lieux, entrelacs d’échos, agencement de temps, expérience de la disponibilité et du décentrement : flâner est toujours une aventure qui me désoriente et me ressource. Une valise mexicaine côtoie un dictionnaire letton, un jeune garçon s’enfuit dans les maïs, d’autres fouillent une décharge à ciel ouvert, une jeune fille suit un homme en silence dans la montagne, une femme voyage, un loup approche.

Bibliographie de la flânerie :

La mémoire des œuvres, Judith Schangler, Verdier

Bibliuguiansie, Nicolas Auzanneau, PhB éditions

Une immense sensation de calme, Laurine Roux, Editions du sonneur

Les Pérégrins, Olga Tokarczuck, Editions noir sur blanc

Les fils conducteurs, Guillaume Poix, Verticales

Churchill Manitoba, Anthony Poiraudeau, Editions Inculte

Sur la piste animale, Baptiste Morizot, Actes Sud

Une longue nuit mexicaine, Isabelle Mayault, Gallimard

Le sport des rois, E.C. Morgan, Gallimard

Inventaires d’inventions (inventées), Eduardo Berti et le Collectif Monobloque, la Contre-Allée

Cette fleur silicienne, Ludovic Hary, Unicité

Livre en dédicaCe :

Un monde à portée de main, Verticales, 2018

dimanche 17 MARS – 14H

“Guerre et pets”

avec Capucine et Simon Johannin

Présentation :

L’humour, l’honnêteté et la fougue comptent à la fois parmi les meilleures armes de l’artiste, mais sont aussi d’excellents moyens de faire passer des idées qui, sous d’autres formes, pourraient en hérisser plus d’un.

Voyage en terre de sédition, où celles et ceux qui regardent le monde le font depuis le bord où on en rit aussi, chacun à sa manière.

A travers le temps et l’espace, voici quelques uns des livres croisés qui nous ont donné la force d’avancer jusqu’aux notres, qui ont su nous garder captifs par leurs regards incisifs et effrontés sur la société, ses questionnements, ses bouleversements.

Bibliographie de la flânerie :

Mes prix littéraires, Thomas Bernhard, Folio

La maison de la mort certaine, Albert Cossery, éditions Joëlle Losfeld

La Gana, Fred Deux, Le Temps qu’il fait

Descente à Valdez, Harry Crews, Allia

Mes amis, Emmanuel Bove, L’Arbre vengeur

Y, K. Vaughan et Pia Guerra, Vertigo

Preacher, Garth Ennis et Steve Dillon, Vertigo

A dada, Burkhard Bilger, Allia

Le meilleur des insultes et autres noms d’oiseaux, Jean-Paul Morel, Mille et une nuits.

Le procès du cochon, Oscar Coop-Phane, Grasset

Livre en dédicace :

Nino dans la nuit, Allia

dimanche 17 MARS – 16H

 “L’amour fou”

avec Sarah Chiche

suivi d’une lecture-musicale du poème de Robert Desnos The night of loveless nights, interprété  comédien, metteur en scène, auteur Gabriel Dufay, accompagnée du violoncelliste Paul Colomb.

Présentation :

Dans un climat où tout brûle, les forêts calcinées par le réchauffement climatique ou les villes dévastées par les inégalités et la violence sociale, l’amour fou est une grâce, qui nous voue parfois à un très grand malheur  – mais peut-être aussi l’un des ultimes espaces de dissidence et de liberté. Deux êtres se croisent. Leurs rêves les précèdent. L’espace s’altère. La réalité s’agrandit. La loi du jour devient trop étroite. Seule compte l’impérieuse nécessité de se consumer avec l’autre, dans l’autre. Mais toute fuite dans le pur dehors a son prix. Nous commencerons notre flânerie par Tristan et Iseut pour la terminer par l’histoire d’ Ulrich et Agathe dans « L’Homme sans qualités » de Robert Musil. Entre ce départ et cette arrivée, Anna Karenine, une prostituée à Alexandrie, Dracula, la Lol V Stein de Marguerite Duras, Nora Barnacle et James Joyce, deux hommes qui, sous la Fronde aiment deux femmes qu’ils tremblent de perdre, une jeune prof de lycée  éperdue d’amour pour une violoniste, un gardien d’hôtel et la mystérieuse occupante de la chambre 313, viendront à notre rencontre.

Bibliographie de la flânerie :

L’homme sans qualités, Robert Musil, éditions Points

L’avancée de la nuit, Jakuta Alikavazovic, éditions Points

Tristan et Iseut, Béroul, éditions Folio

La blessure et la soif, Laurence Plazenet, éditions Folio

Anna Karénine, Léon Tolstoï, éditions Folio classique

Le ravissement de Lol V. Stein, Marguerite Duras, éditions Folio

Dracula, Bram Stoker, éditions J’ai Lu

Le Quatuor d’Alexandrie, Lawrence Durrell, éditions Livre de poche, Pochothèque

Ça raconte Sarah, Delabroy-Allard, éditions de Minuit

Lettres à Nora, James Joyce, éditions Rivages

Livre en dédicace :

Les enténébrés, Seuil

Histoire érotique de la psychanalyse, Payot

 

lundi 18 mars – 14H

 “De Tolkien à la fantasy contemporaine : mondes et merveilles”

avec Vincent Ferré

Présentation :

Les amateurs de Harry Potter et de Game of Thrones lisent de la fantasy sans toujours le savoir. Cette flânerie racontera la naissance du genre en Angleterre au XIXe siècle, avec William Morris ; puis la transformation radicale qu’il connait lorsque J.R.R. Tolkien, alors Professeur à l’université d’Oxford, en vient à mêler diverses traditions européennes pour créer la Terre du Milieu, où se déroulent Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, deux romans qui ont marqué des millions de lecteurs du monde entier. Pourquoi sont-ils aimés à ce point ?

Le monde imaginaire en fantasy est-il synonyme d’évasion et de divertissement ; ou bien vise-t-il à amener les lecteurs à réfléchir au monde qui les entoure, en recourant au merveilleux pour mieux révéler ses beautés et ses dangers ? La flânerie évoquera, avec leurs éditeurs, de grands auteurs américains ainsi que la vague de la fantasy française, très vivante depuis quinze ans.

Bibliographie de la flânerie :

Le Seigneur des Anneaux, John Ronald Reuel Tolkien, éditions Christian Bourgois

Les enfants de Húrin, John Ronald Reuel Tolkien, éditions Christian Bourgois

Faërie et autres textes, John Ronald Reuel Tolkien, éditions Christian Bourgois

La Source au bout du monde, William Morris, éditions Aux forges de Vulcain

Introduction à la littérature fantastique, Tzvetan Todorov, éditions Points

Légende, David Gemmell, éditions Bragelonne

Magicien, Raymond E. Feist, éditions Bragelonne

L’Héritage des Rois-Passeurs, Manon Fargetton, éditions Bragelonne

Les Illusions de Sav-Loar, Manon Fargetton, éditions Milady

Mathieu Gaborit

Le Serpent Ouroboros, Eric Rücker Eddison, éditions Callidor

Livre en dédicace :

Lire JRR Tolkien, Pocket

 

lundi 18 mars – 16H

“Interprète-moi” : les fantômes de ma bibliothèque juive

avec Delphine Horvilleur

Présentation :

Une vieille légende juive affirme que si l’on se promène la nuit dans une bibliothèque et que l’on tend l’oreille, on entend les livres dire en Hébreu DARSHENI! « Interprète-moi ! ».

À la manière de fantômes, certains livres nous appellent. Ils ne veulent pas juste être consultés mais interprétés, lus comme personne ne les a jamais lus, chargés de sens nouveaux qui ne leur ont jamais été donnés, c’est-à-dire secoués par un lecteur qui revisite le récit.

J’aimerais donc proposer une Flânerie à travers des livres d’hommes et de femmes dont l’œuvre est hantée par les textes traditionnels qu’ils réinventent chacun à leur manière. La tradition est revisitée par leur écriture comme un « revenant » qui viendrait appeler le lecteur ou se cacher entre les lignes.

Bibliographie de la flânerie :

Juifs par les mots, Amos Oz, éditions Gallimard

Et il dit, Erri De Luca, éditions Folio

La Danse de Gengis Cohn, Romain Gary, éditions Folio

Dans le faisceau des vivants, Valérie Zenatti, éditions de l’Olivier

Un fantôme dans la bibliothèque, Maurice Olender, éditions Seuil

Les Étincelles de hasard, (2 tomes) Henri Atlan, éditions Seuil

Me voici, Jonathan Safran Foer, éditions Points

Contes juifs, Muriel Bloch, éditions Circonflexe

Ouvert Fermé Ouvert, Yehuda Amichaï, éditions Levant

Yentl dans La couronne de plumes et autres nouvelles, Isaac Bashevis Singer, éditions Stock

Livre en dédicace :

Réflexions sur la question antisémite, Grasset

 

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